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Depuis le Covid19, les câlins dans les rues de Saint-Denis ont été totalement arrêtées.

L'association "L’école du Rire de La Réunion  organisera le temps venu, de nouvelles manifestations pour le bonheur des Réunionnais et Réunionnaises                             Et c'est totalement offert! 

 

Les câlins gratuits existent depuis 1986, cette invention vient des Etats-Unis et elle s’est propagée dans le monde entier. Les effets «magiques » des câlins seraient révolutionnaires. 

C’est une source de bien-être et de bonheur. Les câlins boostent le système immunitaire, c’est prouvé scientifiquement. Se serrer dans les bras de quelqu’un renforce l’estime de soi chez les petits comme les grands ! Ils permettent de communiquer sans dire un mot. Les câlins ont des vertus anti stress reconnues. Enfin c’est un contact qui remplit le vide émotionnel et va susciter le bonheur et la plénitude afin de se rassasier de tendresse ! 

L’école du rire de La Réunion, avant la pandémie proposait des journées de câlins à Saint-Denis, car l'on se rend compte qu'avec le monde de l'internet et des smartphones, le contact humain disparaît petit à petit ! Bernard, Elodie ainsi que des bénévoles seront présents les bras ouverts, le sourire aux lèvres, pour une distribution de câlins gratuits. Le rendez-vous se faisait devant la poste centrale, rue Maréchal Leclerc à Saint Denis. 

Contact : 0692 94 91 76 (Bernard) / et sur : ecoledurire.reunion@gmail.com  www.ecoledurire-reunion.com 

Le RIRE un BAIN de JOUVENCE 

En règle générale, lorsqu’on rit, on oublie pendant un temps ses soucis. Mais le rire fait beaucoup plus qu’un effet de surface, il agit en profondeur sur votre esprit et sur votre corps.

Les raisons des bienfaits du rire

Le centre cortical du rire (la partie du cerveau qui intègre que quelque chose est drôle) se situe dans le cortex préfrontal (cerveau cognitif) droit. Nous avons 2 zones dans le cerveau, l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. 

Le gauche se consacre surtout à la réflexion, au langage, à l’écriture à la pensée logique. Le droit est plus « artistique ». C’est lui qui s’intéresse à la beauté, à la musique, à la poésie, à tout ce qui provoque des émotions.

Le cortex préfrontal droit est relié au cerveau limbique (cerveau émotionnel) auquel il communique le message qu’il a reçu. Le système limbique réagit en donnant une réponse émotionnelle de plus moins grande intensité. 

Ce qui explique que le rire est considéré comme une émotion, positive il va de soi. Quant au système limbique, il tient les commandes du système neurovégétatif, sympathique et parasympathique.

Quand vous commencez à rire, c’est d’abord le sympathique qui se déclenche, une sorte d’excitation vous gagne. Mais bien vite, le parasympathique est activé. Le rire appartient au groupe des phénomènes respiratoires et plus particulièrement expiratoires. 

Le rire vous offre spontanément du bien-être. Comme le sport, le rire favorise la sécrétion des endorphines. Euphorisantes, elles induisent un état de calme permettant à l’organisme de se régénérer. Elles agissent également sur la douleur. Douleur morale et douleur physique, même thérapie : riez.

Le rire est aussi un excellent guérisseur. Il améliore l’état général, est bon pour l’appareil respiratoire, le système cardiovasculaire, le système digestif, le sommeil et le système immunitaire. Pour résumer, il accroît la longévité.

Vous connaissez peut-être l’histoire de Norman Cousin, un journaliste américain, a guéri en riant. Atteint vers la fin des années 1970 d’une polyarthrite aiguë, il est condamné par les médecins. Il décide donc de se soigner par lui-même. 

Il quitte l’hôpital, s’installe dans un hôtel, abandonne son traitement médical (on lui donnait jusqu’à 26 comprimés par jour d’aspirine) et se traite à sa manière : vitamine C et séances de fous rires que ses amis l’aident à organiser.

Il est aujourd’hui professeur à la faculté de Médecine de l’UCLA. Dans son livre, paru en 1980*, il écrit entre autres : « Je découvris avec joie que 10 minutes d’un bon gros rire avaient un effet anesthésiant, ça calmait mes douleurs et me donnaient au moins 2 heures de sommeil.»  *Norman Cousin, La Volonté de guérir, Seuil, 1980

 Laissez fonctionner votre cerveau droit. Si vous commencez à raisonner et à vous dire « ce que je fais là est complètement idiot », le rire ne viendra pas. Faites comme les enfants, ne vous posez pas de questions, riez de bon cœur. N’oubliez pas que vous faites cela pour mieux triompher de vos soucis et mieux vous porter.

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THÈME LE RIRE : LES BIENFAITS ET LES MÉCANISMES DU RIRE

Le rire est une réaction innée primitive qu’on retrouve chez tous les êtres humains et qui apparaîtrait entre l’âge de 10 et 20 semaines. On sait qu’il est inné et non appris par imitation puisque même des enfants nés sourds et aveugles vont rire. Certains chercheurs avancent que les enfants riraient en moyenne 300 fois par jour tandis que les adultes, qui deviennent plus sérieux avec l’âge, rient autour de 20 fois par jour. Évidemment, différents facteurs comme la personnalité ou le contexte dans lequel évolue la personne peut faire en sorte qu’elle rira plus ou moins.

 

Théorie de l’évolution – rôle dans la survie/fonction social

Le rire est en général déclenché lorsqu'un individu accumule une tension (ou une peur) et qu'il s'aperçoit d'un coup qu'il n'y avait en fait aucun danger. La personne, qui a accumulé des hormones du stress face à un danger qui s’est avéré faux, va ensuite libérer des hormones qui visent à contrer les effets du stress. Et les personnes qui entendent le rire peuvent à leur tour rire et relâcher ces hormones au niveau du cerveau. Il permet de faire savoir quand et où il n'y a plus de danger pour le groupe pour pouvoir s'amuser et se relaxer.

Quelqu'un qui rit sans raison ou à contre-sens, c'est-à-dire en présence d'un danger réel, sera vu comme un fou. Le stéréotype du savant fou popularisé par le cinéma hollywoodien utilise ce principe pour le rire machiavélique. Se moquer de quelqu'un en riant consiste à communiquer qu'il ne représente aucun danger.

Pour un animal social comme l'homme, il peut être très dangereux d'avoir dans son groupe un individu envoyant de faux signaux. Le rire dans des contextes inappropriés provoque de la méfiance et du rejet.

 

Fonction sociale du rire

Comme l’a dit Charlie Chaplin: «Le rire est le chemin le plus court entre deux personnes».

Le rire peut être bénéfique pour la relation: il permet de détendre l’atmosphère, faciliter l’ouverture et la collaboration, créer une plus grande proximité… À condition de «rire avec l’autre» et non de «rire de»!

 

Déclencheurs du rire

Il est pertinent de distinguer le rire de type réflexe et involontaire d’un rire volontaire.

Rire involontaire

Il peut être déclenché par des chatouillements, une blague, penser à quelque chose de loufoque ou d’autres stimuli. Par exemple, comme le rire est contagieux, il peut simplement être déclenché en entendant un rire.

D’ailleurs, les chercheurs en psychologie cognitive ont trouvé que les mêmes parties du cerveau étaient activées lorsqu'une histoire drôle est racontée ou lorsqu'un rire est entendu. Une personne qui entend un rire à la suite d'une blague et qui se mettra à rire attribuera à la blague le fait qu'il ait ri. Cette expérience justifie l'utilisation de rires enregistrés (ou rires en canne) dans les émissions de télévision.

Rire volontaire

Nous ne rions pas uniquement lorsque c’est drôle. Au contraire, cela ne serait le cas que 1 fois sur 10. Cela s’expliquerait par la fonction sociale qu’occupe le rire, ce qui pourrait expliquer en partie son importance dans l’équilibre psychologique des personnes. Ce sont différentes parties du cerveau qui sont activées lorsqu’on rit de façon volontaire.

 

Les types de rire

Le «rire nerveux» est une accumulation de tensions qui se relâchent pour éviter la panique. Proche de lui, le fou rire est un rire incontrôlé, inapproprié et qui dure bien au-delà du rire classique.

Il existe une forme de pathologie, le fou rire prodromique, qui est associé à plusieurs syndromes neuropsychiatriques. Ce rire pathologique est rencontré après des lésions de certaines parties du cerveau, en particulier l'hypothalamus, le gyrus cortical antérieur ou le lobe temporal. L'acide valproïque en injection intraveineuse peut aussi provoquer cet état de rire prodromique.

Le «rire jaune» est en fait un rire forcé ou un faux rire, utilisé lorsqu'un individu veut se faire percevoir positivement, alors que celui-ci n'a pas envie de rire.

 

Le rire chez les animaux

Chez les primates: chimpanzés. gorilles, bonobos et orang-outans ont des réponses vocales s’apparentant au rire. Le rire du chimpanzé sonne diffèremment de celui de l’humain puisqu’il consiste en des inspirations et expirations bruyantes tandis que chez l’humain, le rire implique une série de hahaha, tous dans la même expiration et l’inspiration sera silencieuse. Ce qui déclenche le rire chez les primates, jeunes et adultes, s’apparentent aux mêmes déclencheurs que chez les enfants humains, qui réagissent à des stimuli humoristiques moins complexes que les adultes: les chatouilles, les jeux physiques et les «coucous».

Chez les rats: il se manifeste par des vocalisations ultrasoniques courtes et de hautes fréquences émises durant le jeu ou suite à des chatouilles. Les scientifiques ont découvert que, tout comme les humains, les rats ont une peau chatouilleuse. Il a été observé que les rats qui riaient davantage passaient plus de temps à jouer et préféraient passer du temps avec les rats qui riaient eux aussi. On a également noté que les ratons rient beaucoup plus que les rats plus âgés.

 

Les bienfaits du rire

Santé physique

Le rire assure une bonne oxygénation du sang, favorise la circulation sanguine, est un puissant relaxant musculaire, procure un massage des organes internes (surtout au niveau de l’abdomen), augmente la tolérance à la douleur.

Grâce au rire, l’hypothalamus (à la base du cerveau) sécrète des endorphines, hormones à propriétés antalgiques (qui réduit la douleur) qui réduisent les excès d’adrénaline et de cortisol générés par le stress. En diminuant la production chronique d’hormones liées au stress, on se protège des effets adverses qu’elles pourraient avoir sur notre santé, comme la suppression du système immunitaire et un risque accru des maladies cardiovasculaires.

Santé psychologique

Facultés cognitives: des recherches expérimentales ont démontré que lorsqu’un individu expérimente une émotion positive, par exemple, la joie, qui découle d’une séance de rire, on note une amélioration dans une variété d’habiletés cognitives (flexibilité cognitive accrue, capacité à s’engager une résolution plus créative de problèmes, organisation et intégration en mémoire plus efficaces et une pensée, planification et un jugement plus efficaces). Il a été prouvé que le sens de l’humour avait un effet modérateur dans la relation entre les expériences de vie stressantes et les perturbations de l’humeur rapportées. Également, il aurait été démontré que  l’humour diminuerait l’impact des irritants quotidiens et de la dépression.
 

Invitée: Catherine Boulé, psychologue

 

Qu'est-ce que le Yoga du Rire & Comment peut-il vous aider ?

 

Dans le monde d'aujourd'hui, les gens désirent être en bonne santé, être heureux mais au lieu de ça, ils sont stressés, déprimés, manquent de sommeil, ont encore plus de pensées négatives et se sentent isolés.

Est-ce que cela vous ressemble ? Êtes-vous quelqu'un qui désire dépasser tout ça et apporter plus de rire et de joie dans votre vie ? Vous êtes au bon endroit.

Le Yoga du Rire est une idée révolutionnaire - simple et puissante. Un exercice quotidien devenu phénomène mondial qui est un exercice physique complet pour le bien-être. Développé par un médecin d'Inde, Dr Madan Kataria, il s'est répandu dans 72 pays.

Vous pouvez rire en vous aidant de techniques guidées distinctives : c'est simple. Tout le monde peut rire sans raison sans avoir recours à l'humour, aux blagues ou à la comédie et l'on peut ressentir les bienfaits dès la première séance !

Le Rire Authentique et Contagieux :on amorce le rire par des exercices corporels avec un groupe en gardant le contact visuel et en utilisant des jeux ludiques. Très vite le rire devient authentique et contagieux.

Il alimente le Corps et le Cerveau en Oxygène: le Yoga du Rire combine des exercices de rire avec des exercices yogique de respiration profonde, alimente notre corps et notre cerveau en oxygène, et par conséquence, on se sent en meilleure forme et plus énergisé.

Des Bienfaits Scientifiquement Prouvés

Le concept du Yoga du Rire est basé sur le fait scientifique que le corps ne peut pas faire la différence entre le rire simulé et le rire authentique. L'on obtient les mêmes bienfaits physiologiques et psychologiques.

Les recherches cliniques conduites à Bangalore en Inde et aux États-Unis ont prouvées que le rire diminue la quantité d’hormones de stress (adrénaline, cortisol, etc.) dans le sang.

 

5 Bienfaits du Yoga du Rire

Bonne Humeur et encore Plus de Rire : le Yoga du Rire nous aide à changer notre humeur en quelques minutes en diffusant certaines substances chimiques du cerveau appelé endorphines. Vous restez joyeux et de bonne humeur toute la journée et vous allez rire beaucoup plus que vous ne le faites d'habitude.

Des Exercices de Bien Être pour Combattre le Stress: le Yoga du Rire est comme un exercice d’aérobic (exercice cardiovasculaire) qui apporte plus d’oxygène dans le corps et au cerveau et ce faisant nous nous sentons plus énergisés et plus relaxés.

Bienfaits pour de Santé: le Yoga du Rire réduit le stress et renforce le système immunitaire. Vous ne tomberez pas malade facilement et si vous avez des problèmes de maladies chroniques, vous allez en guérir beaucoup plus vite.

Qualité de Vie: le Rire est une énergie positive, qui aide les gens à se connecter aux autres rapidement et améliore les relations. Plus vous riez, plus vous allez attirer de nombreux amis.

Une Attitude Positive durant des Moments Difficiles: tout le monde peut rire lorsque tout va bien, mais comment rire lorsque nous sommes face aux challenges ? Le rire aide à créer un état mental positif qui permet de gérer les situations négatives et les gens négatifs. Il donne espoir et optimisme pour gérer les moments difficiles.

 

Et si l’émotionnel, à travers le rire, menait à la performance ?

NADIA TEBOURBI / DOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION | LE 14/11/2013 À 15:25

 

Nous assistons depuis une dizaine d’années à un intérêt particulier au phénomène du « rire » de la part des coachs en communication et développement personnel. Des écoles de rire et des parcours de formation aux métiers du rire ont vu le jour depuis le début des années 2000. Il s’agit d’un nouveau phénomène socioculturel digne d’exploration.

Le rire est un sujet sérieux et un objet d’étude scientifique. Notons qu’il existe, depuis 1987, une association scientifique (CORHUM) regroupant des chercheurs étudiant le rire dans ses divers aspects littéraires, linguistiques, historiques, sociologiques, anthropologiques et psychologiques. Une communication scientifique, en sciences de gestion, a démontré que « 69 % des personnes interrogées aimeraient pouvoir disposer d’une formation et / ou d’une sensibilisation à l’importance de l’humour dans l’environnement professionnel » (Bensebaa et Autissier, 2011). Dans ce cadre, nous nous interrogeons : pourquoi cet intérêt au « rire » ? Comment le rire peut-il être au service de la performance d’une entreprise ? Quelle essence peut-on tirer de ce nouveau phénomène ? 

Les nouveaux métiers du rire
Des métiers sont apparus autour du rire : animateur certifié de club de rire, rigologue expert, coach psychopositif. D’ailleurs, ces intitulés nous font penser à quel point nous vivons une époque qui privilégie la rationalité de l’expertise et de la compétence certifiée. Autrement dit, pour qu’une profession ou pratique soit prise au sérieux, il est important de recourir à des dénominations ou titres pompeux. Ces techniques de développement personnel et de bien-être s’affinent de plus en plus : sophrologie ludique, méditation du rire, rigologie, yoga du rire.

Rappelons que le point de départ de ces techniques se trouve dans une méthode proposée en 1995 par un médecin généraliste, le docteur Kataria qui considère le rire comme une forme de gymnastique comportant des exercices à effectuer pour garantir une certaine hygiène de vie. Il existerait plus de 6 000 clubs de rire dans 60 pays à travers le monde. Quelle est la dynamique qui s’y produit ? En fait, il s’agit d’exercices d’auto stimulation déclenchant le rire dans un cadre collectif favorisant un échange ludique. Ainsi, de plus en plus de consultants et coachs se sont appropriés ces techniques et l’ont traduites en prestations de service pour le monde de l’entreprise, sous forme de séminaires de rire, dont l’utilité est évoquée à deux niveaux : individuel et collectif. 

Sur le plan individuel : rire et gestion du stress

De manière générale, la réalité actuelle du monde de l’entreprise est caractérisée par certains paradoxes : on demande aux travailleurs d’être fortement impliqués tout en leur offrant un statut précaire ; de coopérer avec les collègues tout en étant dans une posture de compétition ; d’innover tout en respectant à la lettre des procédures. De surcroît, les maîtres-mots sont : productivité, réactivité, challenges, stress positif. A ce propos, le discours ambiant prône les avantages du stress positif. Le stress positif serait motivant car il donnerait du challenge et permettrait d’atteindre l’efficacité. Sur ce point particulier, les spécialistes en gestion du stress s’interrogent « Les managers sont-ils suffisamment formés pour décider d’un niveau de tolérance au stress de chacun de leurs collaborateurs? » et insistent sur la notion d’accumulation (le corps est épuisé à moyen et long terme). Là, l’individu bascule dans une inefficacité.    

Justement, le recours aux prestations autour du rire s’inscrit dans le cadre de la gestion du stress. En effet, la médecine (neurologues, psychiatres) s’est penchée, depuis longue date, sur les bienfaits du rire sur la santé. Le rire est appréhendé en tant que « valeur thérapeutique ». Disons qu’il existe de nos jours un large consensus sur les bienfaits du rire sur la santé au regard des résultats des nombreuses recherches menées dans le domaine médical. Le docteur Henri Rubinstein (2003), neurologue, distingue trois principaux axes des manifestions physiques du rire : (1) l’axe musculaire puisque le rire fait travailler tous les muscles depuis ceux du visage jusqu’à la musculature abdominale ; (2) l’axe respiratoire dans la mesure où le rire favorise les échanges respiratoires ; (3) et l’axe neuro-hormonal où les fonctions impliquées sont relatives à la perception de la douleur, la mémoire et l’apprentissage.

Sur le plan collectif : rire et cohésion d’équipe

Le team building par le yoga du rire facilite la cohésion d’équipe composée de membres forcément différents sur un certain nombre de points comme, par exemple, la personnalité, l’âge, la formation antérieure, l’expérience. Sur le plan collectif, le rire représente une « contagion émotionnelle positive » considérée, elle-même, comme un levier de management de la diversité (Boisard-Castelluccia et Van Hoorebeke, 2010). Kangasharju et Nikko (2009) identifient quatre fonctions au rire lors d’une réunion de travail : (1) la création d’un climat de travail relaxant, et la réduction de la tension et de l’asymétrie entre les membres d’une équipe ; (2) une confirmation que les participants partagent une compréhension commune de la problématique ; (3) une diminution de stress face à des tâches exigeantes ; (4) le rire permet d’éviter ou esquiver des situations de face-à-face embarrassantes avec le manager. Le lien entre le rire et la cohésion d’équipe suscite des éléments d’interrogation : quels sont les facteurs qui conditionnent la réussite de ces cessions de team building ? Y a-t-il des précautions à prendre ? Dans quelle mesure les membres du groupe accepteraient-ils de lâcher prise ?        

Si la pratique régulière du rire sur le lieu du travail permet d’une part une réduction du stress des employés et d’autre part une meilleure dynamique collective, on ne peut qu’appuyer ce genre d’initiatives qui deviendront peut-être un véritable levier à la performance.   

A travers cette réflexion, le but de ce court article est de solliciter la réaction des managers, chefs d’entreprise, responsables dans le domaine des ressources humaines : que pensez-vous de ce nouveau phénomène ? Pensez-vous qu’il s’agit d’une énième idée d’activités de team building ou bien plus profondément d’une nouvelle posture managériale ? Seriez-vous favorable à recourir à ces pratiques ? Peut-on imaginer un jour, dans les entreprises, la création d’un département « Humour Resource Management » ? Et si le management ménageait ses ressources humaines par le rire ?

Références
Bensebaa F. et Autissier D. (2011), L’humour dans les organisations : avantages, limites et perspectives, Communication à la conférence de l’AIMS (Association Internationale de Management Stratégique).  
Boisard-Castelluccia S. et Van Hoorebeke D. (2010), Le management de la diversité des équipes par la contagion émotionnelle, au cœur de la performance de groupe ?, Revue Management et Avenir, No. 38, octobre, p. 240-256. 
Kangasharju H. et Nikko T. (2009), Emotions in organizations: joint laughter in workplace meetings, Journal of Business Communication,  Vol. 46, No. 1, janvier, p. 100-119. 
Rubinstein H. (2003), Psychosomatique du rire. Rire pour guérir, Paris : Robert Laffont. 
Lien : http://m.youtube.com/watch?v=0YUel5NLNJE 

 

Savez-vous que vous portez en vous une puissante panacée, gratuite et universelle, combinant un euphorisant naturel, un soutien thérapeutique infaillible et un outil de réussite sociale? Le rire est tout cela à la fois. Une thérapie à nulle autre pareille...

 

PAR GENEVIÈVE NADEAU      

 

S’esclaffer, rire aux larmes, rigo­ler, se dilater la rate, se bidonner: il existe autant d'expressions associées au rire que de raisons de rire. Et ces dernières années, on a vu croître un intérêt scientifique pour ses vertus thérapeutiques. A-t-on découvert une nouvelle panacée?

En vérité, les guérisseurs égyptiens et grecs utilisaient déjà, il y a plus de 4 000 ans, des méthodes semblables à celles utilisées de nos jours pour intégrer le rire à la guérison. « Un coeur joyeux guérit comme une médecine, mais un esprit chagrin dessèche les os», peut-on lire dans la Bible, le premier ouvrage médical de l'humanité. De leur côté, les grandes médecines traditionnelles ont toujours accordé une place de choix à l'humour. D'ailleurs, les huit immortels de la tradition chinoise ne sont-ils pas représentés en per­manente hilarité? Plus près de nous, il existait autrefois chez les Amérin­diens des clowns guérisseurs dont la fonction était d'éveiller le rire jusqu'à ce que les esprits respon­sables des maladies s'enfuient.

Si le rire a de tout temps été consi­déré comme un élément de guéri­son, à tout le moins comme un phé­nomène de libération, l'hilarité n'a pas toujours fait l'unanimité. En Occident, il a longtemps été perçu comme une expression des bas ins­tincts de l'humanité. Aussi absurde que cela puisse paraître, rire en pu­blic n'est socialement acceptable sur le vieux continent que depuis moins de 200 ans! Il est pourtant difficile d'identifier une manifesta­tion plus naturelle que le rire. Il s'agit chez les nourrissons du pre­mier phénomène social, alors que l'enfant commence à répondre dans le deuxième mois de sa vie aux sourires de sa mère et de son entourage. L'enfant rit bien avant de parler; ainsi, on peut dire que le rire est inné alors que le langage est résolument culturel.

 

Quelques minutes de rire joyeux induisent autant de détente que 45 minutes de relaxation et ont des effets qui se prolongent

te et modifiez-moi. Je suis l'endroit parfait pour raconter une histoire, et pour vous présenter à vos utilisateurs.

Le neurologue Henri Rubinstein a travaillé pendant plusieurs années sur l'intégration du rire à des fins thérapeutiques. Dans son ouvrage sur la psychosomatique du rire, paru en 1983, il introduit ainsi le sujet: « II faut faire confiance à la sagesse des nations qui proclament la nécessité et les plaisirs du rire, comme il faut faire confiance à la sagesse du corps qui a les mécanismes du rire inscrits en lui. La nature est toujours économe et l'on ne connaît pour ainsi dire aucun organe ni fonction inutile dans l'espèce humaine. L'existence même du rire prouve donc qu'il est nécessaire. » Il rappelle par ailleurs que l'expression «le rire, c'est la santé » remonte à la nuit des temps; depuis, personne ne songe à la remettre en question! « On peut penser qu'il existe, enfoui dans la conscience humaine, un savoir instinctif de ce qui est bon pour l'in­dividu et pour le groupe», ajoute le Dr Rubinstein.

 

L'ÉCLAT DU RIRE

À l'heure où l'on reconnaît de plus en plus que les émotions négatives ont le pouvoir de perturber l'équilibre chimique du corps, on se plaît à croire que des émotions positives y amènent à l'inverse des change­ments favorables. Chose certaine, physiologiquement, le rire produit un doux brassage intérieur agissant en profondeur et sans effort. Une bonne rigolade fait travailler un grand nombre de muscles et stimule la sécrétion de substances combat­tant la douleur et l'inflammation. Le rire provoque par ailleurs une accé­lération des battements cardiaques comparable à celle que connaît un sprinter et multiplie par trois les échanges gazeux déclenchés par la respiration. L'inspiration est ainsi plus ample, la pause respiratoire, plus lon­gue et l'expiration prolongée permet de vider complètement les poumons de leur réserve d'air. Il s'agit d'une excellente rééducation pulmonaire pour les gens souffrant de troubles respiratoires.

Une bonne séance de rire aide en outre à contrôler les crises d'asthme et favorise l'élimination en provo­quant des contractions intestinales. Son champ d'action s'étend à la lutte contre le stress et l'insomnie, puisque le rire rétablit l'équilibre du système nerveux et élimine la tension interne accumulée. Au sein des couples où l'acte sexuel est trop souvent sérieux et laborieux, le rire favorise l'érection chez l'homme et la réceptivité sexuel­le chez la femme. De plus, une étude publiée en 2002 par des chercheurs de l'Université Irvine, en Californie, démontre que le simple fait de pen­ser à son Bref, les bienfaits physiques du rire sont incontestables: quelques minu­tes induisent autant de détente que 45 minutes de relaxation et ont des effets qui se prolongent jusqu'à 12 heures après l'hilarité.

 

UNE DÉSINTOXICATION MORALE 
En plus d'être un puissant tonifiant corporel, le rire peut être considéré comme un véritable lubrifiant des relations humaines, un instrument de cohésion sociale. C'est un phénomène universel, rassembleur et d'une simplicité déconcertante. Il y a plu­sieurs années, des ethnologues ont étudié le rire chez les populations primitives. Chez les Dogons, peuple du centre du Mali et du nord du Burkina Faso, on a enregistré l'exis­tence de séances socialement organi­sées de rire. En examinant certaines attitudes de vie au sein de popula­tions fort défavorisées, on a ainsi, à l'instar de certains gourous du rire, émis l'hypothèse qu'on ne rit pas parce qu'on est heureux mais qu'on est heureux parce qu'on rit!

«On peut, en riant, fabriquer son propre Prozac », atteste le Dr Ru­binstein. De fait, cet euphorisant na­turel s'avère un remède incontesté contre le mal-être. Les psychologues utilisent l'humour pour briser les résistances, le rire spontané étant à la fois un véritable exercice de détachement et un formidable exu­toire à toute forme d'agressivité. L'individu qui rit synchronise les deux hémisphères de son cerveau, rétablissant ainsi l'équilibre entre la logique et les émotions. Le rieur a des yeux plus brillants que la moyen­ne, possède un meilleur contrôle de son environnement et dégage une plus grande confiance en lui. Par conséquent, son entourage est plus porté à lui faire confiance et à sol­liciter son avis.

 

Le rire développe l'imagination et la créativité de l'enfant, désamorce son agressivité et facilite la communication entre élèves et enseignants.

 

« GAI RIRE »

En 1978, le journaliste américain Norman Cousins a vécu une expé­rience qui a suscité un énorme en­gouement pour la thérapie par le rire. À un stade avancé d'une mala­die chronique dégénérative, en effet, le journaliste a constaté qu'il dormait mieux et souffrait moins après avoir visionné une comédie des Marx Brothers. Alors que les médecins lui donnaient une chance sur 500 de guérir complètement, Norman Cousins s'est remis sur pied en quelques semaines. Dans son livre La Volonté de guérir, il octroie une bonne partie du crédit de sa guéri­son au rire. Plus récemment, la sortie d'une comédie romancée sur le médecin américain Patch Adams a fait connaître au grand public la thérapie par le rire. Depuis, l'intérêt de la population et des praticiens de la santé pour l'intégration du rire dans l'approche thérapeutique ne fait que croître.

Aujourd'hui, un peu partout dans le monde, des clowns sillonnent les hôpitaux, au grand plaisir des petits et des grands malades. Les projets intégrant activement le rire en milieu hospitalier sont de plus en plus nombreux. À l'Université de Californie, le programme Rx Laugh­ter, premier projet de cette enver­gure, utilise l'humour et le rire chez les enfants et les adolescents grave­ment malades. Il consiste à intégrer à la thérapie des jeunes patients hospitalisés des films et des séries télévisées comiques. Dans le service d'isolement critique d'hématologie et d'oncologie pédiatrique, les en­fants peuvent désormais rire ensem­ble en regardant le même film cha­cun dans sa chambre.

Cette méthode a eu des répercus­sions concrètes au Canada. Il y a quel­ques années, un centre d'humour a été mis sur pied à l'Hôpital général d'Ottawa pour les patients souffrant de cancer en phase avancée. Il s'agis­sait d'un concept très simple, alliant divers ateliers et un répertoire de vidéocassettes burlesques. Récem­ment dissous pour des raisons bud­gétaires, le centre a toutefois permis d'observer des résultats intéressants. La qualité de vie des patients partici­pants s'était améliorée par la dimi­nution significative de la consomma­tion de morphine et d'antidépres­seurs, tandis que les cas d'insomnie s'étaient raréfiés.

Si le projet d'Ottawa est chose du passé, plusieurs membres du corps médical québécois se font actuelle­ment les porte-étendards de l'inté­gration du rire dans l'approche thé­rapeutique. À Rouyn-Noranda, le di­recteur général du centre hospitalier, Jean-Luc Tremblay, s'est donné pour mandat de faire du rire une com­posante du quotidien des patients et de son personnel par l'intermédiaire notamment de blagues déposées dans le plateau contenant les repas des patients.

De son côté, le Dr Jean Drouin, entre autres professeur-clinicien au Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL) et président de l'Association de santé holistique du Québec, fait du rire un allié de taille dans sa pra­tique depuis plus de 20 ans. Bien qu'il lui arrive de prescrire une bande des­sinée marquante de l'enfance ou une babiole provenant d'une boutique de farces et attrapes, il précise que l'utilisation du rire peut se faire de façon beaucoup plus subtile. «L'hu­mour, ce n'est pas nécessairement se rouler par terre ou porter un nez rouge. Cela peut aussi passer dans un regard, un sourire vrai. Il faut savoir l'utiliser avec parcimonie. Alors qu'il n'a pas sa place dans les grands drames, il peut être fort utile quand un individu commence à s'enliser dans une maladie chronique, quand il n'éprouve plus de plaisir dans la vie ou qu'il s'en va vers la dépression. »

 

RIRE SANS RAISON

Le neurologue Henri Rubinstein, qui a étudié le rire sous toutes ses cou­tures, insiste sur l'importance de pla­cer les individus en situation de «fa­bricants du rire » et non en tant que simples spectateurs afin de maximiser ses bienfaits. Pourtant, au quotidien, les spectacles d'humour et les émis­sions télévisées nous assignent sou­vent un rôle passif. Un généraliste indien nommé Mandan Kataria a remédié à la situation, il y a une dizaine d'années, en créant une méthode de «rire sans raison» qui place chaque individu en position de générateur de rire. Après avoir éla­boré un catalogue d'expressions et de sons cocasses stimulant le rire à partir d'exercices de respiration pro­pres au yoga, le Dr Kataria a fondé son premier club de rire dans un jardin public de Bombay.

Le Club de rire des Amériques, créé à Montréal il y a environ un an, est l'un des 1 300 regroupements inspirés de la philosophie du Dr Kataria aujour­d'hui essaimés dans le monde. Les ateliers bihebdomadaires de rire, qui attirent leur lot de curieux et d'ha­bitués, intègrent aux exercices de yoga du rire des jeux spontanés et des exercices de relaxation. En ces lieux, pas question de blagues ou de pirouettes: le sens de l'humour n'y est pas spécialement sollicité. En toute simplicité, on passe d'un exerci­ce à un autre, toujours en accordant une place primordiale à la communi­cation par le regard et par le rire avec les autres participants. Le rire gra­duel, le rire tout en voyelles, l'acco­lade du rire, les séances de rire libre, on force le rire jusqu'à ce que l'effet crée la cause et que le rire artificiel devienne naturel. Et après une bonne crise d'hilarité, on prend évidemment le temps d'en ressentir les bienfaits physiologiques.

 

Le rire provoque une accélération des battements cardiaques comparable à celle que connaît un sprinter et multiplie par trois les échanges gazeux déclenchés par la respiration.

 

À l'opposé des enfants qui rient facilement sans raison particulière parce qu'ils ont peu d'inhibitions, les adultes ont souvent à leur première visite une telle peur du ridicule qu'ils ont de véritables blocages à laisser aller leur folie. Michel Abitol, humo­riste et fondateur du Club de rire des Amériques, présente ainsi le remède à ce phénomène: «Quand on lâche prise, quand on n'a plus peur d'être ridicule, qu'on se laisse aller et qu'on rit, on fait tomber une terrible bar­rière qui nous empêche d'être proche de nous-même et des autres. Les rap­prochements sont ainsi beaucoup plus naturels et plus faciles. Plus important encore, quand on est capable de rire de soi et de se tour­ner en dérision, il est beaucoup plus facile de rire du reste... »

 

LE RIRE CROÎT AVEC L'USAGE

Si le rire a clairement fait ses preu­ves sur les plans social et médical, pourquoi persistons-nous à en limiter l'usage quotidien? Encore de nos jours, le rire est mal perçu dans les écoles, lieu de sérieux par excellence. Pourtant, il développe l'imagination et la créativité, désamorce son agres­sivité et facilite la communication entre élèves et enseignants. En milieu de travail, c'est l'élément par excel­lence pour créer une ambiance de tra­vail saine, favoriser l'efficacité et la solidarité et diminuer le taux d'absen­téisme.

En 1939, on a calculé que les Français riaient environ 18 minutes par jour. Une moyenne qui a chuté au fil des décennies pour n'atteindre que six minutes par jour en 2000. Devrons­ nous, à l'instar d'Henri Rubinstein, réclamer la commercialisation du pro­toxyde d'azote, mieux connu sous le nom de gaz hilarant, ou sommes-nous encore capables de réapprendre le rire spontané, à son état le plus pur, par nous-même? Tout en reconnais­sant que le rire n'est pas une thérapie en soi mais une hygiène de vie glo­bale, il est temps de se réapproprier cet allié universel, totalement gratuit, et dont le seul effet secondaire est d'être... contagieux!

 

RESSOURCES

La Psychosomatique du rire - / Rire pour guérir, Dr Henri Rubinstein, Éditions Robert Laffont, 1983.
La Rigolothérapie, Paule Desgagnés, Éditions Quebecor, 1996.
La Volonté de guérir, Norman Cousins,  Éditions du seuil, 1980.
Laugh for no Reason, Madan Kataria,  Madhuri International, 1999.
Club de rire des Amériques:   www.clubderiredesameriques.com

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